jeudi 18 février 2021

Pour tout savoir sur la Paracha et sur la Haftara Zakhor....

 

Le shabbat précédent Pourim, on lit, en plus de la paracha habituelle, la paracha Zakhor, en rapport avec l’idée de la fin du mal, l’extermination d’Amalek. Voici quelques explications sur le Shabbat Zakhor ainsi que le texte en francais de la parachaet de la Haftara ainsi qu'une analyse de la paracha et de la haftara...
Le Chabbat qui précède Pourim, s'appelle "Shabbat Zakhor" car ce shabbat, on sort deux Siphrei Tora: dans le 1er, on lit la Paracha ordinaire puis dans le 2e on lit un petit passage se trouvant à la fin de la Paracha Ki Tetsé (dévarim), qui commence par "Zakhor" (souviens-toi).
Selon la Majorité des Posskim, la lecture de zakhor est une obligation Toraïque (la lecture hebdomadaire est d'ordre rabbinique).
Dans le Choulhan Aroukh, il a été tranché qu'avant d'ecouter la paracha, chacun devra e "Mitsvot tsrikhot Kavana" : C'est-à-dire, avant d'accomplir une Mitsva, il faut penser s'acquitter de l'injonction de la Tora.
Par conséquent, il incombe à tout un chacun de penser s'acquitter de son devoir, avant la lecture du passage de Zakhor. Le H'azan doit également penser acquitter le Kahal de son obligation.
Celui qui ne peut pas se rendre à la synagogue le jour de shabbat zakhor pensera s'acquitter de cette obligation le shabbat Ki Tetsé quand ce même passage sera lu.

Il devra au préalable avertir le H'azan de l'acquitter de son devoir. Maran Rav Ovadia Yosseph chlita ajoute qu'il convient malgré tout, de lire ce passage, dans un H'oumach le jour du Chabbat Zakhor. 
Les Posskim sont en désaccord, quand au statut de la femme, pour ce shabbat.
Selon le Sefer Hakhinoukh, et d'autres Posskim, la femme est dispensée de cette Mitsva, car le but du souvenir d'Amalek est de "l'effacer" en lui faisant la guerre; or, comme la femme ne sort pas en guerre, elle n'est pas concernée par "Zakhor" (souviens toi).
D'autres Posskim ne font pas l'analogie entre "Zakhor" et la guerre; ils affirment donc, que la femme est astreinte à cette Mitsva au même titre que l'homme (cette Mitsva ne dépend pas du temps, car elle peut-être réalisée à tout moment de l'année : ce n'est qu'à priori qu'elle est réalisable le Chabbat avant Pourim).

L'usage répandu, rejoint plus cette opinion; c'est pourquoi, les femmes qui s'efforcent de venir à la synagogue, pour écouter la Parachat Zakhor sont dignes de louanges.
Une femme qui a des enfants en bas âge, et qui ne peut pas se déplacer sera dispensée de cette Mitsva.
Aujourd'hui, il est d'usage dans beaucoup d'endroits, d'organiser une lecture spécialement pour les femmes, avant la téfila de Minha. Ceci sera réalisable s'il y a un Minyane de 10 hommes, et la lecture se fera, sans dire de bénédiction, ni avant, ni après.


Texte en français de la Paracha Zakhor :

Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek sur le chemin, à votre sortie d’Égypte. Il te rencontra en chemin, démembra tous les gens affaiblis sur tes arrières ; toi, tu étais las et épuisé, et lui ne craignait pas D.ieu. Ce sera lorsque l’Éternel  ton D.ieu t’aura donné le repos de tous tes ennemis alentour, dans le pays que l’Éternel ton D.ieu te donne en héritage pour l’occuper, tu effaceras le souvenir d’Amalek de dessous les cieux, ne l’oublie point.

Analyse de la Paracha Zakhor

Toute l’assemblée des Enfants d’Israël voyagea... et ils campèrent à Refidim...
[Moïse] appela l’endroit « Épreuve et Querelle » à cause de la querelle des Enfants d’Israël et parce qu’ils avaient éprouvé l’Éternel en disant : « D.ieu est-Il parmi nous ou non ? »
Et Amalek survint et attaqua Israël à Refidim... (Exode 17,1-8)
Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek sur la route, lorsque vous sortiez d’Égypte.
Qu’il t’a rencontré en chemin et s’est jeté sur tous ceux qui trainaient derrière toi, quand tu étais fatigué et épuisé ; il ne craignait pas D.ieu. Aussi... tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. N’oublie pas. (Deutéronome 25,17-19)
Le peuple juif venait de vivre l’une des plus grandes manifestations de la puissance divine de l’histoire. Dix fléaux surnaturels avaient contraint la plus puissante nation sur terre de les libérer de leur servitude. La mer se fendit devant eux et la manne tombait du ciel pour les nourrir. Comment ont-ils pu demander : « D.ieu est-Il parmi nous ou non ? »
Pourtant, telle est la nature du doute. Il y a celui qui doute sur la base d’un questionnement rationnel.
Il y a celui qui doute du fait de ses motivations et de ses désirs subjectifs. Mais il y a aussi celui qui doute, purement et simplement. C’est un doute irrationnel, plus puissant encore que la raison. Un doute qui neutralise les arguments les plus convaincants et les expériences les plus inspirantes d’un simple haussement d’épaules cynique.
Tel fut le doute qui rendit les Juifs susceptibles d’être attaqués par Amalek. Amalek, dans le domaine spirituel, est l’essence même de l’indifférence irrationnelle, une indifférence sans aucun fondement. Dans les mots du Midrache :
À quoi l’incident (d’Amalek) est-il comparable ? À un bain brûlant dans lequel personne n’aurait pu entrer. Vint un scélérat qui sauta dedans. Bien qu’il s’y brûlât, il le refroidit pour les autres.
De même, quand Israël sortit d’Égypte et que D.ieu fendit la mer devant eux et y noya les Égyptiens, les nations furent prises de terreur devant eux. Mais quand Amalek vint et les défia, bien qu’il reçût d’eux son dû, il refroidit la crainte des nations du monde à leur égard.
C’est pourquoi Amalek et ce qu’il représente constitue l’ennemi ultime du peuple juif et de sa mission dans la vie.
Comme Moïse le proclama à la suite de la guerre contre Amalek : « D.ieu a juré par son trône ; D.ieu est en guerre avec Amalek pour toutes les générations. » La vérité peut réfuter les arguments logiques qu’on lui oppose.
La vérité peut même l’emporter sur les instincts et les désirs égoïstes de l’homme, car intrinsèque à la nature de l’homme est l’axiome selon lequel « l’esprit domine le cœur », c’est-à-dire qu’une personne est capable d’apprécier si fort une vérité que celle-ci en devient enracinée dans son caractère et accomplie dans son comportement.
Mais les facultés rationnelles de l’homme sont impuissantes contre un Amalek qui saute dans un bain bouillant, qui se moque effrontément de la vérité et refroidit les moments les plus exaltés de l’homme en lâchant avec dédain un simple « Et alors?... ».
Amalek a attaqué Israël « sur la route, lorsqu’[ils] sortaient d’Égypte », alors qu’ils se dirigeaient vers le mont Sinaï pour y recevoir la Torah de D.ieu et leur mandat comme Son peuple.
Ici aussi l’histoire reflète les rouages ​​de l’âme : le moment de l’attaque historique d’Amalek décrit les circonstances internes dans lesquelles la plaie du doute sans fondement se manifeste.
Dans la Haggadah de Pessa’h, nous disons : « Dans chaque génération, on doit se considérer comme était soi-même sorti de Mitsraïm. » Mitsraïm, le nom hébraïque de l’Égypte, signifie « étroitesse » ; sur le plan personnel, cela fait référence à ce que l’enseignement ‘hassidique appelle « l’étroitesse du cou » qui s’interpose entre l’esprit et le cœur.
Tout comme, sur le plan physique, la tête et le cœur sont reliés par un passage étroit, le cou, il en est de même dans le sens spirituel et psychologique. Car, s’il est vrai que l’esprit possède une supériorité innée sur le cœur, exercer cette supériorité – c’est-à-dire diriger et façonner ses sentiments et ses désirs pour qu’ils soient conformes à ce que l’on sait être juste – est une tâche difficile et éprouvante.
C’est l‘« Exode de Mitsraïm » qui incombe à chaque génération : le défi individuel de négocier l’étroitesse de son « cou » psychique pour surmonter les tentations matérielles, la subjectivité émotionnelle, l’ego et l’intérêt personnel qui minent l’autorité de l’esprit sur le cœur et entravent son influence sur le caractère et le comportement de la personne.
Tant qu’une personne demeure prisonnière de sa mitsraïm personnelle, elle fait face à de nombreuses atteintes à son intégrité.
Tant qu’elle n’a pas réussi à faire de son esprit l’axe autour duquel tout tourne, ses instincts et ses traits de caractère – telles que la cupidité, la colère, la quête du pouvoir et du plaisir immédiat  – peuvent l’emporter sur elle. Mais une fois qu’elle réalise son « Exode » personnel de l’étroitesse de son psychisme, une fois qu’elle fait de sa connaissance et de sa compréhension de la vérité la force déterminante dans sa vie, la bataille est presque gagnée.
Elle pourra être confrontée à des idées et des rationalisations négatives, mais sans les distorsions qui découlent de l’intérêt personnel, la vérité triomphera. Elle pourra être tentée par des instincts et des désirs négatifs, mais si l’esprit gouverne le cœur dans sa vie, il y mettra un frein et, finalement, les transformera.
Mais il reste un ennemi qui continue de menacer même après l’Exode : Amalek. Amalek « connaît son Maître et se rebelle consciemment contre Lui ». Amalek ne conteste pas la vérité avec des arguments, ni même avec des motivations égoïstes. Il n’en tient tout simplement pas compte.
À l’axiome « Faites la vérité parce qu’elle est vraie », Amalek répond : « Et alors ?... » Armé de sa seule ‘houtspah, Amalek saute dans la baignoire bouillante et conteste l’incontestable. Et, ce faisant, il en refroidit l’impact. (Basé sur les enseignements du Rabbi de Loubavitch)

Texte en français de la Haftara Zakhor:

1 Samuel dit un jour à Saül : "C’est moi que le Seigneur avait envoyé pour te sacrer roi de son peuple Israël ; maintenant donc, obéis aux paroles du Seigneur.
2 Ainsi parle l’Eternel-Cebaot : J’ai à demander compte de ce qu’Amalec a fait à Israël, en se mettant sur son chemin quand il sortit d’Egypte.
3 Maintenant, va frapper Amalec, et anéantissez tout ce qui est à lui ; qu’il n’obtienne point de merci ! Fais tout périr, homme et femme, enfant et nourrisson, bœuf et brebis, chameau et âne !"
4 Saül convoqua le peuple et le dénombra à Telaïm : il y avait deux cent mille gens de pied, plus dix mille parmi les hommes de Juda.
5 Saül s’avança jusqu’à la cité d’Amalec, et se porta dans la vallée.
6 Et il dit aux Kénéens : "Allez, partez, séparez-vous de l’Amalécite, car je pourrais vous anéantir avec lui ; et cependant vous avez agi avec bonté à l’égard des enfants d’Israël à l’époque où ils quittèrent l’Egypte." Et les Kénéens se séparèrent d’Amalec.
7 Saül défit Amalec, depuis Havila jusqu’à Chour, sur la frontière d’Egypte.
8 Il prit vivant Agag, roi d’Amalec, et fit passer tout son peuple au fil de l’épée.
9 Mais Saül et l’armée épargnèrent Agag, ainsi que les meilleures pièces du menu et du gros bétail, les coursiers et autres animaux de choix, tout ce qu’il y avait de meilleur ; ils ne voulurent point les détruire, n’anéantissant que les choses chétives et de peu de valeur.
10 Sur quoi, l’Eternel parla ainsi à Samuel :
11 "Je regrette d’avoir conféré la royauté à Saül, parce qu’il m’a été infidèle et n’a pas accompli mes ordres." Et Samuel, consterné, implora le Seigneur toute la nuit.
12 Le lendemain, de bonne heure, Samuel s’en alla à la rencontre de Saül. Mais on lui rapporta la nouvelle que Saül, arrivé à Carmel, venait de s’y élever un trophée, qu’il avait ensuite changé de direction, s’acheminant vers Ghilgal.
13 Alors Samuel rejoignit Saül, et celui-ci lui dit : "Sois le bienvenu au nom du Seigneur ! J’ai exécuté l’ordre de l’Eternel."
14 "Et qu’est-ce, demanda Samuel, que ces bêlements qui frappent mes oreilles, et ces mugissements de bœufs que j’entends ?"
15 Saül répondit : "On a amené ces animaux de chez les Amalécites, le peuple ayant épargné les plus gras du menu et du gros bétail, pour les sacrifier à l’Eternel, ton Dieu ; mais le reste, nous l’avons détruit.
16 Samuel dit à Saül : "Assez ! Je veux t’apprendre ce que, cette nuit, m’a dit le Seigneur." Il lui répondit : "Parle."
17 Et Samuel dit : "Quoi ! Si tu es petit à tes propres yeux, n’es-tu pas le chef des tribus d’Israël ? Et le Seigneur ne t’a-t-il pas sacré roi d’Israël ?
18 Le Seigneur t’a chargé d’une expédition il a dit : Va détruire ce peuple coupable, cet Amalec, et fais-lui une guerre d’extermination !
19 Pourquoi donc n’as-tu pas obéi à la voix du Seigneur, et t’es-tu jeté sur le butin, faisant ainsi ce qui déplaît au Seigneur ?"
20 Saül répliqua à Samuel : "Mais j’ai obéi à la voix du Seigneur ! J’ai accompli la mission qu’il m’avait donnée ! J’ai emmené Agag, roi d’Amalec, et Amalec je l’ai exterminé !
21 Et le peuple a choisi, dans les dépouilles, du menu et du gros bétail, le meilleur de l’anathème, pour l’immoler à l’Eternel, ton Dieu, à Ghilgal…
22 Samuel répondit "Des holocaustes, des sacrifices ont-ils autant de prix aux yeux de l’Eternel que l’obéissance à la voix divine ? Ah ! L’obéissance vaut mieux qu’un sacrifice, et la soumission que la graisse des béliers !
23 Mais la rébellion est coupable comme la magie, et l’insubordination comme le crime d’idolâtrie. Puisque tu as repoussé la parole de l’Eternel, il te repousse de la royauté."
24 Saül dit à Samuel : "J’ai péché, car j’ai transgressé la parole de l’Eternel et tes ordres. Je craignais le peuple, et j’ai cédé à sa voix.
25 Et maintenant, sois indulgent pour ma faute reviens avec moi, que je me prosterne devant le Seigneur !"
26 Samuel répondit à Saül : "Je n’irai pas avec toi : tu as dédaigné la parole de l’Eternel, l’Eternel te déclare indigne d’être roi d’Israël."
27 Comme Samuel lui tournait le dos pour s’en aller, Saül saisit le pan de sa robe, qui se déchira ;
28 et Samuel lui dit : "C’est ainsi que le Seigneur t’arrache aujourd’hui la royauté d’Israël, pour la donner à ton prochain, plus digne que toi !
29 Du reste, le Protecteur d’Israël n’est ni trompeur ni versatile ; ce n’est pas un mortel, pour qu’il se rétracte."
30 "Je suis coupable, dit Saül ; toutefois, en ce moment, montre-moi quelque égard devant les anciens de mon peuple et devant Israël, en revenant avec moi, pour que je me prosterne devant l’Eternel, ton Dieu.
31 Samuel revint à la suite de Saül, lequel se prosterna devant l’Eternel.
32 Et Samuel dit : "Amenez-moi Agag, roi d’Amalec."
Agag s’avança vers lui d’un air joyeux, en disant : "En vérité, l’amertume de la mort a disparu."
33 Mais Samuel dit : "Comme ton épée a désolé les mères, qu’ainsi ta mère soit désolée entre les femmes !" Et Samuel fit exécuter Agag devant le Seigneur, à Ghilgal.
34 Samuel s’en alla à Rama, et Saül se retira dans sa maison à Ghibea-de-Saül.



Analyse du texte de la Haftara Zakhor :


Le roi Saül a gravement péché en épargnant Agag, et Hachem déclare au prophète Samuel : « Je regrette d’avoir établi Saül pour roi ; car il s’est détourné de Moi et n’a point exécuté Mes paroles… » (I Samuel 15, 11).Le Midrach suivant s’efforce d’expliquer comme suit l’échec du roi Saül et sa désobéissance à l’ordre divin :
« Ne sois pas juste à l’excès, ni trop sage» (Ecclésiaste 7, 16) : N’essaie pas d’être plus juste que ton Créateur. Cela s’applique à Saül, comme il écrit: « Saül vint jusqu’à la ville d’Amaleq » (I Samuel 15, 5).

Rav Houna et rav Banaya ont enseigné : [Avant que Saül soit allé à la ville, il a tergiversé sur le commandement divin d’éradiquer les Amalécites] et il a émis des objections à son exécution : « Tu as dit : “Va maintenant et frappe Amaleq” » (ibid. verset 3) Les hommes ont certes péché, mais quel a été le péché des femmes, quel a été le péché des enfants, quel a été le péché du bétail, des taureaux et des ânes ? »
Une voix divine a répondu : « N’essaie pas d’être plus sage que ton Créateur » (Adapté de Qohéleth rabba 7, 16).
 Ce midrach est l’illustration de la situation décrite par le récit biblique. Il nous apprend que l’on ne doit pas essayer de deviner ce que dissimulent les commandements divins, mais le fait même que ce midrach existe indique que les rabbins ont trouvé difficile l’ordre donné à Saül et déconcertant le châtiment que Hachem lui a infligé.
Abarbanel tente de concilier la difficulté de l’ordre divin et la sévérité de la punition de Saül. Il affirme que le peuple d’Amaleq était un type particulier d’ennemi auquel Israël a dû faire face dans le passé. Ce peuple n’avait pas de frontière commune avec Israël, et les enfants d’Israël ne pouvaient constituer pour lui une menace.
Leur seul but, selon Abarbanel, a été de se rebeller contre Hachem en détruisant Ses témoins. Telle a été la raison de l’ordre divin.
 Abarbanel compare la punition de Saül avec celle de David, après le péché de Bethsabée.

Il fait observer que le péché de David a été, selon les apparences, beaucoup plus grave que celui de Saül.

Il conclut que la punition de Saül n'a pas été le résultat de l'infraction relativement mineure de ne pas exécuter à la lettre l'ordre divin, mais le résultat de sa faute ayant consisté à suivre la volonté du peuple plutôt que de conduire celui-ci à accomplir la volonté divine. (Rav Kohn). 

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